Réunion du Ministre de l’Education Nationale et de la Recherche Scientifique à l’intention des Responsables des Ecoles privées, Fondamentales et Postfondamentales, des centres d’enseignement des métiers et des centres de formation professionnelle.

En date du 30 mars 2022, dans la grande salle du Lycée SCHEPPERS de NYAKABIGA, le Ministre de l’Education Nationale et de la Recherche Scientifique, Pr.François HAVYARIMANA a animé une réunion à l’intention de tous les Directeurs des Ecoles Privées, Fondamentales et Post fondamentales,  des Centres  d’Enseignement des Métiers et des Centres de Formation Professionnelle.Etaient également conviés à la réunion, tous les Hauts Cadres du Ministère de l’Education Nationale et de la Recherche Scientifique, les Directeurs Provinciaux et Communaux de l’Education, les Inspecteurs Provinciaux et Communaux.

Dans son discours d’accueil, Madame le Directeur Provincial de l’Education en Mairie de Bujumbura a parlé brièvement des Ecoles Privées existant dans la Mairie quant à leur nombre avoisinant 390. Elle a également fait une petite ébauche de l’objet principal de la réunion du jour en parlant des examens en réseaux. Toutes les écoles privées ont accueilli favorablement les nouvelles directives d’organisation des examens en réseaux.

Prenant la Parole à son tour, le Ministre de l’Education et de la Recherche Scientifique a, de prime abord, remercié sincèrement les participants pour avoir répondu à l’invitation. Et comme il s’agissait de la toute première fois que ce genre de réunion est organisée, le Ministre de l’Education Nationale et de la Recherche Scientifique a profité de l’occasion pour présenter aux participants les meilleurs vœux de paix, de bonheur et de réussite dans les institutions dont ils sont responsables.

Aussi, à tout Seigneur tout honneur, le Ministre de l’Education Nationale n’a pas oublié de rendre grâce à l’Eternel Tout Puissant qui a permis l’organisation d’une telle rencontre unique en son genre. Il a poursuivi son allocution en disant que cette rencontre s’inscrit dans la logique d’échanges avec tous les partenaires de l’éducation en général et avec les responsables scolaires à différents niveaux en particulier. C’est, a-t-il ajouté, dans le vif souci de consolidation de la bonne gouvernance scolaire d’une part, mais également la volonté manifeste de promouvoir une éducation et un enseignement de qualité d’autre part.

Le Ministre de l’Education Nationale a, dans son discours, félicité les promoteurs des écoles privées, et  reconnu leur forte contribution dans la mise en œuvre des ODD4 qui consiste à assurer l’accès de tous à une éducation de qualité, sur un même pied d’égalité et promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie.

Malgré ces avancées significatives enregistrées dans le secteur de l’éducation, le Ministre de l’Education a continué en disant que multiples moult défis existent bel et bien dans les écoles tant publiques que privées ; et une focalisation doit être orientée d’abord et surtout vers le respect des textes règlementaires qui constituent à eux seuls le principal catalyseur de la qualité de l’éducation. Cette parole énoncée par le Ministre de l’Education Nationale en dit suffisamment long : « Si vous voulez être soignés par un bon médecin, si vous voulez que votre enfant ou votre petit enfant soit enseigné par un bon enseignant, (…), il faut faire en sorte que la formation, dès le bas âge, soit d’une qualité sans reproche »

Le Ministre de l’Education Nationale et de la Recherche Scientifique a terminé son propos en indiquant à l’auditoire en présentiel que  l’objet de cette rencontre n’est autre qu’entretenir des échanges conduisant à la recherche de la qualité à travers tout le système éducatif burundais.

Après ce discours, le Ministre de l’Education Nationale et de la Recherche Scientifique a formulé à l’endroit des participants des observations, conseils, conclusions et recommandations, bien avant d’accorder la parole aux hauts Cadres du Ministère, aux Directeurs Provinciaux de l’Education et aux Responsables des Ecoles Privées pour rendre compte de la situation prévalant dans leurs circonscriptions respectives dont la teneur vous est livrée ci-après:

-Tous les responsables des écoles doivent avoir sur eux tous les textes réglementaires régissant le fonctionnement de leurs institutions en veillant surtout à les maîtriser, les respecter et les appliquer strictement: cela conduirait à éviter des dérapages sans nom, observés dans plusieurs écoles privées;

-Il s’observe des écoles privées qui s’écartent, dans la grande flagrance, de la règlementation scolaire en ouvrant des écoles sans aucune autorisation: Il a été recommandé que de telles pratiques soient dorénavant bannies du système éducatif burundais;

-Que les DPE, les Inspecteurs et les DCE soient vigilants et dénoncer à temps de pareils agissements sous peine d’être taxés de complices;

-La création de nouvelles écoles doivent impérativement commencer par les premières années, et avancer avec ces élèves au fur et à mesure que ces écoles s’agrandissent: ne pas récupérer des élèves inscrits dans d’autres écoles et qui des fois ont lamentablement échoué;

-Les DPE, les DCE, et les Inspecteurs doivent être au courant de toutes les implantations des écoles, chacun dans sa circonscription ;

-Que tous les Responsables scolaires se procurent et soient en possession de l’ordonnance organisant les examens en réseaux, qu’ils se l’approprient et qu’ils appliquent rigoureusement son contenu ; il en est de même des autres textes réglementaires des écoles ;

-Les évaluations en réseaux est une recommandation issue d’une retraite gouvernementale, elle revêt, de ce fait, un caractère obligatoire et non négociable : toutes les écoles qui suivent le programme du système éducatif burundais doivent impérativement appliquer cette mesure d’évaluation en réseaux mise en place pour relever la qualité des enseignements dispensés au Burundi.

Le Ministre de l’Education Nationale et de la Recherche Scientifique a alors invité tour à tour tous les DPE pour qu’ils s’expriment sans faux fuyant sur la gestion en général de leurs provinces Scolaires respectives mais en veillant à mettre un accent particulier sur l’organisation des examens en réseaux intervenue ce deuxième trimestre qui s’achève.

Tous les Directeurs Provinciaux de l’Education se sont exprimés tour à tour et ont affirmé sans ambages que l’organisation des examens en réseaux s’est bien déroulée en général mais que des cas isolés s’observent dans quelques endroits où de cette mesure n’a pas été respectée suite aux contraintes bien exposées pour certaines écoles et selon les provinces.

Après avoir écouté les différents exposés des Directeurs provinciaux de l’Education, le Ministre de l’Education Nationale et de la Recherche Scientifique n’est pas allé par quatre chemins, il a donné une recommandation générale qui doit s’appliquer aussi bien pour les Ecoles Publiques que pour les Ecoles Privées, qui stipule que :« Toutes les écoles qui n’ont pas observé la mesure d’organisation des examens en réseaux doivent annuler les examens qu’ils ont fait passer aux élèves pour organiser cette fois-ci des examens en réseaux de rattrapage. Les DPE, les DCE et les Inspecteurs devront veiller à ce qu’aucune de ces écoles n’échappe à cette exigence.»

Le Ministre de l’Education Nationale et de la Recherche Scientifique a poursuivi son intervention en interdisant toute forme de tricherie dans la façon d’organiser les examens en réseaux de certaines écoles. La formule de l’organisation des examens en réseaux doit être la même pour toutes les écoles du pays, il ne doit pas y avoir à ce sujet, deux poids deux mesures.

-Il a été recommandé aux Directeurs Provinciaux et Communaux et aux Inspecteurs Provinciaux et communaux de se lever comme un seul homme pour dénicher tous les contrevenants à la mesure et les ramener dans le droit chemin emprunté par les autres écoles ;

Le Ministre de l’Education Nationale n’a pas manqué d’informer les participants que dans quelques jours, le Ministère en charge de l’Education compte organiser les Etats Généraux de l’Education où tous les aspects du système éducatif burundais devront être passés au peigne fin. Il leur a demandé de ne rien cacher et d’étaler au grand jour tout ce qui est murmuré à voix basse pour arriver à des pistes de solutions aux défis qui hantent le secteur de l’éducation.

Le tour des Hauts Cadres du Ministère de prendre la parole est arrivé où le Directeur Général des Curricula et des Innovations Pédagogiques a raconté en long et large les préparatifs en cours d’organisation des Etats Généraux de l’Education. Il a entre autre informé les participants qu’il y aura des ateliers régionaux organisés pour débattre avec toutes les sensibilités politiques, administratives et sociales  sur tous les aspects du système éducatif burundais en partant par des thèmes bien choisis pour stimuler les interventions tant attendues de la population. Toutes les provinces se regrouperont par régions et les provinces d’accueil sont GITEGA, BUBANZA, MAKAMBA, MUYINGA, NGOZI, BUJUMBURA Mairie.

Pour tous les promoteurs des Ecoles privées qui demandent des autorisations d’ouverture de nouvelles écoles, il faut, toutes les fois, non seulement leur donner des injonctions à suivre scrupuleusement les textes réglementaires et les appliquer à la lettre, mais aussi les exiger à respecter le prescrit de l’ordonnance en rapports avec les mœurs et les coutumes burundaises à adopter à l’école.

Le Ministre de l’Education Nationale et de la Recherche Scientifique a informé les participants d’une nouveauté au niveau de l’Enseignement Technique Professionnel et des Métiers : un Décret et ses textes d’application mettant en place un Cadre National de Qualification et Certification sont disponibles et tous les Responsables des Ecoles Techniques sont invités à s’en procurer. Ce décret montre entre autres que les lauréats de l’enseignement technique, professionnel et des métiers peuvent pousser loin leurs études jusqu’à l’Université.

Le Ministre de l’Education Nationale et de la Recherche Scientifique a, ensuite accordé la parole aux Responsables des Ecoles Privées. Le premier qui a pris la parole a vivement adressé des remerciements à l’endroit de Son Excellence Monsieur le Ministre en charge de l’Education qui, dit-il, a convoqué cette rencontre des Responsables des Ecoles Privées.  Il a poursuivi en disant que cela faisait exactement 8 ans qu’une réunion de ce genre ne soit organisée ; la dernière en date ayant été tenue en 2014.

Les grandes observations mêlées de préoccupations avancées par la plupart des Responsables des Ecoles Privées dans la première série de questions ont essentiellement porté sur les renforcements des capacités organisés à l’endroit des enseignants des écoles publiques en oubliant ceux du privé alors que toutes les deux catégories exercent pour le bénéfice d’une même patrie ;  d’autres évoquent des imperfections constatées quant aux choix et à l’organisation des examens en réseaux ;  les questions relatives l’avancement dans les programmes où l’on trouve des décalages prononcés ; le manque criant des documents pédagogiques tels les livres ; le problème des intitulés des matières se trouvant sur des bulletins ; les problèmes rencontrés par une école qui s’occupe des enfants de la rue ; le contenus scandalisant de certaines matières enseignées aux enfants.

Le Ministre de l’Education Nationale et de la Recherche Scientifique a répondu à toutes ces questions en invitant tous les participants à cerner les principales préoccupations pour les verser dans les débats lors des Etats Généraux de l’Education en cours de préparation. Il a poursuivi en disant que les défis dans le système éducatif burundais ne peuvent pas manquer, et ce n’est qu’à partir des imperfections que l’on arrive progressivement à se perfectionner.

Toutes les erreurs commises dans l’organisation des examens en réseaux doivent trouver des solutions au fur et à mesure qu’elles sont constatées. A ce sujet, le Ministre de l’Education Nationale et de la Recherche Scientifique a recommandé à tous les Responsables des Ecoles Privées de suivre à la lettre le contenu de l’ordonnance relative à l’organisation des examens en réseaux.

A la question relative au manque criant des livres, il a été recommandé d’adresser les commandes en matériels didactiques à la Régie des Productions Pédagogiques qui a ouvert des centres de ventes à GITEGA, NGOZI et à Bujumbura-Mairie, tout près de la Librairie Saint Paul. Eviter surtout de faire recours aux livres du marché noir.

S’agissant de la question qui demande d’associer les écoles privées dans le choix des questions des Concours et Examens d’Etat, il a été répondu qu’il y a une technique adoptée dans le choix des concepteurs de questions et il n’y a pas de distinction des écoles privées et publiques. Cette technique consiste opérer des choix dans les dix premières écoles dans leur classement par ordre de mérite et la combinaison de ces écoles reste le secret des évaluateurs.

Concernant la question relative au contenu des matières qui scandalisent et les enseignants et les enfants, il a été retenu qu’il y aura certaines retouches de la matière de telle sorte qu’il y ait une façon d’enseigner cette matière et atteindre l’objectif sans toutefois scandaliser les enfants et les enseignants.

Pour ce qui est de la question qui parle de décalage constaté dans l’avancement des uns et des autres dans les programmes, il a été répondu que l’unique solution reste l’organisation des examens en réseaux en veillant à respecter le choix des questions et en tenant compte des répartitions des matières qui doivent être, en principe, les mêmes pour tous les niveaux des programmes scolaires.

La suggestion relative au renforcement des capacités des enseignants du secteur privé, le Ministre en charge de l’Education Nationale reconnaît cette nécessité, et une des solutions à ce problème reste l’organisation des examens en réseaux où tout le monde est amené à apprendre sur les autres et vice versa.

S’agissant de la question relative à l’Ecole ayant récupéré les enfants de la  rue et qui éprouve des difficultés quant à l’identification exacte de ces enfants, il revient au Responsable de cette école de chercher et trouver toutes les coordonnées de ces enfants, et en tant que Responsable de l’Ecole, il faut suivre toute la réglementation nécessaire en matière de gestion des écoles.

Le Directeur Général de l’Education Nationale a, dans son intervention parlé de l’existence des écoles privées dans très peu de localités dans le pays pour dire qu’il y a une très mauvaise répartition de ces écoles à travers le pays.

Il a également insisté sur la question relative à la discipline des élèves et des éducateurs quant à leur éthique professionnelle qui n’a pas été soulevée par les participants.

Dans la perspective du Cadre National de Qualification et de Certification où les élèves devront progresser jusque dans les Institutions d’Enseignement Supérieur, il a exhorté les Responsables des Ecoles Techniques et Professionnelles de se préparer en conséquence pour ouvrir à temps les filières y relatives.

Il a également évoqué le travail de confection des diplômes et a invité tous les concernes à les compléter dans les meilleurs délais et les acheminer pour signatures et après les récupérer pour les remettre à leurs titulaires respectifs.

Le Ministre de l’Education Nationale et de la Recherche Scientifique a terminé la réunion par une interpellation adressée aux DPE consistant à venir récupérer tous les diplômes avec toutes les formalités exigées,  qu’il n’y aura plus de réception de demandes expresses de diplômes.

Il a promis aux participants qu’il va continuer à accueillir toutes les interventions allant dans le sens d’améliorer la qualité du système éducatif burundais.

C’est sur ces mots que la réunion a été clôturée par le Ministre en charge de l’Education, en invitant le Curé des Céans à prier pour tous les participants.

 

 

 

 

 

Related posts