Les Etats Généraux de l’Education, Edition 2022

Du 14 au 16 Juin 2022, à la Détente, sous le Haut Patronage de son Excellence Monsieur le Vice-Président de la République du Burundi, le Ministère de l’Education Nationale et de la Recherche Scientifique a organisé les Etats Généraux de l’Education, Edition 2022, sous le thème «Bâtir un système performant pour un meilleur avenir du Burundi.»

L’objectif général de ces Assises des Etats Généraux de l’Education est de contribuer à résoudre les problèmes qui enlisent le système éducatif burundais tout en proposant des stratégies de relance pour assoir la qualité, l’efficacité et l’efficience du secteur de l’éducation à tous les niveaux.

Les Etats Généraux de l’Education ont vu la participation des  Membres du Gouvernement, les Ambassadeurs et Chefs des Missions diplomatiques et consulaires accréditées au Burundi,  les Partenaires au Développement, les Représentants de la Société Civile et des Confessions Religieuses, les hauts cadres et cadres de l’Etat, Etc.

Après le mot de bienvenue qui a été prononcé par le Maire de la ville de Bujumbura, le Ministre de l’Education Nationale et de la Recherche Scientifique Pr. François HAVYARIMANA a prononcé   le discours d’accueil. Il a rappelé aux participants que le secteur de l’éducation a connu récemment trois importantes réformes à savoir : la réforme de l’Enseignement Fondamental, la réforme du post- fondamental et celle de l’Enseignement Supérieur, communément appelée «Réforme BMD» (Baccalauréat-Mastère-Doctorat). A l’Enseignement Fondamental, la réforme a démarré avec l’année scolaire 2013-2014, et à l’Enseignement Supérieur en 2012-2013.

Il a ensuite parlé des principaux défis auxquels fait face le système éducatif  burundais, notamment :

-La qualité des enseignements-apprentissages eu égard à l’accroissement quasi exponentiel des effectifs des apprenants à tous les niveaux ;

-La pertinence des programmes de formation à tous les niveaux ;

-L’adéquation formation-emploi;

-La formation initiale et continue des formateurs ;

-Les questions liées à la qualité et à l’encadrement ;

-Les infrastructures scolaires et académiques, le matériel didactique et pédagogique, des équipements des laboratoires et des bibliothèques ;

-Le développement de l’enseignement technique et de la formation professionnelle ;

-L’intégration des TIC dans le processus de formation ;

-Le financement du secteur de l’Education ;

-Le développement de la recherche et de l’innovation ;

-L’employabilité des lauréats.

Toutefois, selon le Ministre de l’Education Nationale et de la Recherche Scientifique, des atouts et des opportunités sont à notre disponibilité afin de faire face à tous ces défis :

-L’implication du Gouvernement dans le financement du secteur à hauteur de plus de 20% de son budget de fonctionnement ;

-L’existence d’un cadre légal organisant le système éducatif ;

-La possession des documents d’orientation validés par le Gouvernement et endossés par ses partenaires au développement ;

-La déconcentration des services prioritaires jusqu’à dans les communes ;

-Une organisation en services répondant à l’exercice des différentes fonctions prioritaires du Ministère de l’Education Nationale et de la Recherche Scientifique ;

-Des divers appuis destinés au secteur de la part des partenaires au développement ;

-L’adhésion du Burundi à différents ensembles politiques et organisations régionales et internationales ;

-Une population de plus en plus acquise à la cause de l’éducation.

Le Ministre ayant l’Education dans ses attributions a ensuite passé en revu différents thèmes qui ont fait objets de débats durant les trois jours qu’a duré les Etats Généraux de l’Education. Ils s’agissaient de :

-La gestion des flux des élèves /étudiants et le management des ressources humaines dans le système éducatif burundais (la gestion du prêt-bourse et le remboursement, les écoles d’excellence et les pôles d’excellence à l’enseignement supérieur) ;

-L’organisation des curricula face à l’employabilité des lauréats du système éducatif burundais ; -Le pilotage de la qualité de l’éducation dans le secteur public et privé ;

-La gestion des infrastructures et équipements (la gestion des résidences universitaires et des écoles à internat) ;

-La gestion de l’enseignement technique et de la formation professionnelle au Burundi ;

-La place de la recherche scientifique pour l’innovation et sa contribution pour le développement du Burundi ;

-Le financement du secteur de l’éducation ;

-Un système éducatif porteur d’emplois et d’opportunités/quelle perception et quelle vision pour la jeunesse burundaise.

 

Les Assises des Etats Généraux de l’Education ont été ouvertes par son Excellence Monsieur le Vice-Président de la République, Ingénieur Prosper BAZOMBANZA. Dans son discours d’ouverture, son Excellence le Vice-Président a d’abord salué la présence du public présent à ses Assises et leur a souhaité la bienvenue dans les locaux de la Détente pour traiter différents thèmes proposes et enrichir les réflexions qui vont contribuer à une amélioration de notre système éducatif afin qu’il rende le plus grand service à notre nation, à savoir, celui de bien éduquer notre jeunesse qui constitue le Burundi d’aujourd’hui et de demain.

Il a souligné que le problème fondamental réside dans le fait que le système d’éducation et de formation manque une liaison directe avec les secteurs économique et social, ce qui explique le défi lié à l’employabilité des lauréats.

Il a fait savoir qu’à travers les Etats Généraux de l’Education, édition 2022, des pistes de solutions aux défis qui ont été identifiés au cours des travaux préparatoires vont être trouvées. Il a en outre précisé que ces assises correspondent à un engagement effectif du Gouvernement du Burundi pour repenser en profondeur son système éducatif.

Il a ainsi invité les participants à ces assises de réfléchir sans faux-fuyant sur les améliorations à apporter aux propositions déjà faites et sur les ajustements nécessaires en vue de la confection d’un système éducatif performant, compétitif et rassurant qui cadre avec les impératifs de la région et international.

Les présentations, les échanges et les travaux de groupes précédés des Panels ont traités pas mal de questions sensibles relatives à l’éducation et le système éducatif burundais en général. Il s’agissait  entre autres :

1 / Quelles sont les caractéristiques d’un bon pilotage du système éducatif eu égard aux défis relevés au cours des présentations, que proposeriez-vous pour garantir la qualité des apprentissages et de la formation ?

2/ Une fois le fonds de financement constitué, qui serait le gestionnaire et les modalités de gestion pour garantir à la fois l’efficacité et l’efficience ?

3/ Quelles stratégies adopter pour améliorer le système éducatif afin qu’il réponde aux opportunités,        besoins et changements du marché du travail ?

4/ Comment mettre à contribution la recherche et l’innovation au service du développement ?

Comment améliorer le PPP pour assoir l’innovation pour le développement ?

Comment améliorer l’adéquation formation- entreprenariat -emploi pour stimuler l’innovation au      service du développement ?

A toutes ses interrogations, des réponses satisfaisantes ont été fournies par différents partenaires au développement qui étaient invités aux panels.

Enfin, des recommandations  formulées lors de ces  Assises des Etats généraux ont été lues aux participants pour que des compléments puissent être donnés et ajoutés.

Il ne serait pas superflu de signaler que les Assises des Etats Généraux de l’Education, édition 2022, ont revêtu un caractère hybride : plus de deux cent (200) invités ont participé en présentiel tandis que plus de sept cent (700) ont participé virtuellement.

 

Related posts