Le Ministère de l’Education Nationale et de la Recherche Scientifique a organisé, à travers la Direction Générale de la Science, la Technologie et la Recherche, une deuxième rencontre d’échanges des décideurs et autres parties prenantes sur le rôle de la Science, la Technologie et l’Innovation (STI) dans le développement d’un pays, à Gitega, Hôtel la Palmeraie, du 29 au 30 mars 2022.
Cette rencontre-débat avec les parlementaires en perspective avait pour ambition de contribuer à remédier à la situation. Elle visait l’interpellation de tous les intervenants en matière de la STI sur le rôle important de la recherche et de l’innovation technologique pour atteindre le développement durable de notre pays. Des experts de haut niveau en matière de STI avaient été invités pour animer cette conférence. Des sous-thèmes ont été choisis et des présentations y relatives ont été développées puis suivies par des échanges-débats. Les décideurs ont pris conscience que si la recherche-développement et l’innovation reçoivent la place qu’il faut, plusieurs projets de recherche pourront être initiés et financés autant sur fonds internes que sur ceux provenant des partenaires financiers extérieurs. La population pourra alors tirer profit des résultats de la recherche qui, jusqu’ici, restent en éternelle « retraite » dans les tiroirs des laboratoires ou des centres de recherche. Au regard du transfert des technologies qui est encore très faible au Burundi, alors que ces dernières sont incontournables pour changer les approches traditionnelles encore utilisées, notamment dans les différents métiers existant au Burundi et même pour en créer d’autres, comme les industries, etc., il était devenu indispensable d’initier un cadre d’échanges des scientifiques avec des décideurs et de la société civile sur le rôle de la science, la technologie et l’Innovation pour un développement socio-économique durable. L’objectif visé était donc de redynamiser et surtout d’opérationnaliser le cadre d’échanges entre le monde scientifique et celui des décideurs, initié lors de leur première rencontre organisée les 29 et 30 juin 2021 au centre de formation professionnelle de KIGOBE.
Les principaux défis de ce secteur de la vie nationale sont entre autres : Une loi qui est un cadre légal devant régir ce secteur qui n’est pas encore disponible, un projet de loi déjà validé mais dont on attend la mise en application. Les quelques défis identifiés sont en rapport avec le financement du secteur, le manque de ressources humaines qualifiées, la non-implication des experts dans les différents projets de développement, la faible représentation féminine dans la recherche, le manque de soutien financier, si l’on s’en tient à l’enveloppe allouée à la recherche. Aujourd’hui, on voit qu’il y a une vision en ouverture en engagement qui met à contribution tous les acteurs du développement dont les chercheurs et experts. Du côté solutions, les participants ont souhaité que les recommandations issues de la rencontre ne tombent pas à l’eau comme les précédentes. Ils ont recommandé à cet effet qu’il y ait une équipe mixte de suivi de la mise en œuvre des recommandations issues de cette rencontre afin de rendre ce secteur plus soutenu par rapport à ce qu’il est aujourd’hui, et que l’engagement des uns et des autres soit sollicité.