En date du 23/10/2025, dans la salle du CELAB de l’Université du Burundi,  Monsieur le Ministre de l’Education Nationale et de la Recherche Scientifique, Pr. François HAVYARIMANA,  assisté par le Secrétaire Permanent  chargé des Programmes « Enseignement Prescolaire,Fondamental et Post Fondamental Général et Pédagogique », « Enseignement Technique  et Formation Professionnelle »,l’Assistant du  Ministre et le représentant du Ministre de la santé publique et de la lutte contre le sida, a tenu une réunion à l’intention des promoteurs et Directeurs des écoles paramédicales privées.
Point à l’ordre du jour : échanger sur les revendications des promoteurs selon lesquelles les normes de fonctionnement des écoles paramédicales devraient être revues afin d’inscrire le nombre plus élevé d’élèves dans les classes.
Après une brève présentation des participants, Monsieur le Ministre de l’Education Nationale et de la Recherche Scientifique leur a remercié d’avoir répondu massivement à l’invitation. Il a fait savoir que la réunion a été convoquée suite à la correspondance que ces derniers lui ont adressée.


Pour commencer, Monsieur le Ministre s’est interrogé sur la raison qui a poussé les promoteurs des écoles paramédicales à refuser la norme de la note de 55% qui a été fixée par le Ministère de la sante publique comme une note minimale de recrutement dans les classes de premières années de l’école paramédicale privée. Etant donné que la faculté de médecine n’est accessible qu’aux lauréats ayant réussi à l’Examen d’Etat avec une note très élevée et après passation du concours de sélection, ne serait-il pas logique qu’une norme soit fixée pour les lauréats du post-fondamental de l’école paramédicale, surtout que personne ne souhaiterait être soigné par un personnel médical moins compétent ? a-t-il continué. C’est dans cette optique qu’il a attiré l’attention des promoteurs et directeurs de certaines écoles paramédicales qui ont passé outre la norme fixée par le Ministère de la santé publique lors du recrutement des élèves dans les premières années, prétendant qu’ils attendaient la réponse de la correspondance ci-haut évoquée , le principe sage étant de respecter d’abord les textes en vigueur. Le Ministre a aussi signalé aux participants que l’Ordonnance Ministérielle n° 610/276 du 04 septembre 2025 portant fixation de la note minimale de réussite au concours national de certification et modalités d’orientation à l’enseignement post-fondamental a été mise en place après échanges en conseil des ministres du 27 août 2025 sur la moyenne de 55 % fixée par le Ministère de la Sante Publique et de la lutte contre le Sida.
Le Ministre a alors demandé aux participants de proposer plutôt une stratégie pour fixer la norme en conciliant leurs doléances à la qualité de la formation. A titre d’exemple, le Ministre a demandé aux participants s’il ne serait pas logique de faire la moyenne des notes obtenues au concours national par le premier et le dernier élève qui ont réussi au concours.
Pour clore son mot introductif, il a souligné l’importance du domaine de la santé dans la vie du pays et a insisté sur la qualité qui doit être visée par toute école paramédicale, d’où l’objectivité doit primer sur les émotions dans le choix des lauréats aux différents niveaux de formation.
Avant d’accorder la parole aux participants, il a tendu le micro aux autorités qui l’avaient accompagné. Ceux-ci ont fait savoir qu’ils auront à dire après la réaction des participants.
Les participants ont alors pris la parole, à tour de rôle. Tous les intervenants n’ont pas caché leur satisfaction vis-à-vis de la nouvelle réorganisation qui a permis le transfert des écoles paramédicales du Ministère de la santé publique au Ministère de l’Education Nationale et de la Recherche Scientifique. A l’unanimité, ils ont manifesté leur indignation face à la norme de la note de 55% qui a été fixée par le Ministère ayant la santé publique dans ses attributions comme une note minimale de recrutement dans les classes de premières années.


Pour eux, il est pratiquement impossible de recruter 40 élèves par classe afin de pouvoir bien fonctionner. Ils ont proposé une note variant entre 40 et 45% comme une note minimale de recrutement. Certains promoteurs ont aussi signalé qu’il n’y a pas eu de recrutement dans les classes de premières années dans certaines écoles paramédicales privées. Par contre, d’autres ont recruté les élèves en respectant la norme fixée par le Ministère de la santé publique au moment où d’autres ont violé cette norme si on se réfère au récent rapport de l’Inspection Générale du Ministère de l’Education Nationale et de la Recherche Scientifique.
Au cours de leurs interventions, certains promoteurs ont aussi demandé si le Ministère pouvait orienter les élèves dans les écoles paramédicales comme il le fait dans les écoles publiques. Le Ministre leur a signifié que le Ministère pouvait le faire à condition que les promoteurs acceptent le minerval et la note tels qu’ils sont fixés pour les écoles paramédicales publiques. Ils ont aussi demandé une grâce auprès du Ministre ayant l’éducation dans ses attributions en faveur de ceux qui ont recruté dans les classes des premières années après violation de la norme fixée par le Ministère de la santé publique.
Avant que le Ministre ne reprenne la parole, Monsieur le Secrétaire Permanent chargé des Programmes « Enseignement Préscolaire, Fondamental et Post Fondamental Général et Pédagogique », « Enseignement Technique et Formation Professionnelle », a rappelé aux promoteurs des écoles privées que l’école est une institution sans but lucratif et que le manque d’élèves pouvait se justifier par le montant du minerval très élevé qui est exigé.
Avant de clore la réunion, Monsieur le Ministre a donné les orientations suivantes :
- Comme la note minimale de 55% a été évoquée au conseil des Ministres et que l’exception a été seulement accordée aux élèves de la communauté Batwa, le rapport de cette rencontre devra être transmis à la hiérarchie pour proposer des pistes de solution à ce problème de normes dans les écoles paramédicales.
 - En attendant et afin d’éviter la gestion de l’éducation sous émotion, les textes en vigueur fixés par le Ministre de la santé doivent être respectés et tout établissement qui les viole doit être sanctionné conformément à la réglementation en vigueur. Le Ministre a alors ordonné aux Directeurs qui avaient recruté illégalement les élèves de se conformer à la règlementation en vigueur jusqu’à nouvel ordre.
 
Il a enfin remercié les participants pour leurs interventions et les a rassurés qu’on tiendra compte de leurs doléances pour l’intérêt du pays. Il a promis d’enclencher un dialogue technique entre eux et le Ministère de la santé publique pour analyser ensemble les contours de question afin de trouver une solution appropriée pour la l’intérêt de la population.
