En date du 6 juillet 2020, Son Excellence Monsieur le Ministre de l’Education Nationale et de la Recherche Scientifique, Pr Gaspard BANYANKIMBONA a tenu une réunion à l’intention des Hauts cadres et cadres du Ministère réunifié dans un Cadre logique de la préoccupation de résoudre des défis communs, responsabilisation de tout un chacun pour relever les défis auxquels il faut apporter des solutions et mentionner les innovations.
Au cours des présentations des missions dévolues aux ex- Ministères en charge de l’éducation ainsi que les défis connexes par les Secrétaires Permanents, il a été respectivement évoqué le rappel des missions générales , les principales réalisations en cours, les défis du système éducatifs burundais, les Opportunités, les Grandes réalisations et actions en cours, les Défis à relever.
Dans sa présentation Monsieur le Ministre de l’Education Nationale et de la Recherche Scientifique, le Pr Gaspard BANYANKIMBONA a souligné que les missions du nouveau ministère sont presque celles classiques avec quelques nuances édictées par les besoins du moment. Il s’agit principalement de :
-Concevoir, planifier et exécuter une politique nationale
-Induire un développement économique endogène
-Promouvoir le développement de l’enseignement préscolaire, fondamental et post-fondamental
-Concevoir, en collaboration avec les Ministères concernés, une politique sectorielle visant l’encadrement d’un enseignement et a martelé que le grand défi de toutes les missions épinglées demeure la qualité. Des échanges ont porté sur :
- Actions à mener à court et à moyen terme ;
Avant que les participants n’interviennent, S.E. Monsieur le Ministre a identifié les actions à mener à court et à moyen terme, notamment :
-L’Adaptation du cadre légal aux évolutions du moment
-La Construction d’au moins une école fondamentale par colline
-La Restauration de la qualité dans les écoles publiques pour qu’elles redeviennent plus compétitives et attractives ; ce qui permettrait aux lauréats d’avoir des capacités d’insertion socio-économique et ainsi contribuer au développement du pays.
-La Construction des écoles polytechniques par axes régionaux
-La Spécialisation des lauréats dans leur domaine de formation ; d’où nécessité de réformer le curriculum
-L’Inscription obligatoire des lauréats recalés au Concours national dans les CEM
-L’Inscription des lauréats ayant réussi à l’Examen d’Etat dans les IES et orienter les recalés vers des formations certifiantes
-La Valorisation et renforcement de la profession enseignante
-La Création des centres de formation technique, professionnelle et des métiers à tous les niveaux du système éducatif
-La Préparation des pôles d’excellence dans les Universités publiques pour l’accueil des lauréats des écoles d’excellence.
-L’Exploitation du cadre national des qualifications et de certifications
-La Restauration et maintien de la qualité dans les IES pour que les diplômes délivrés correspondent aux capacités réelles de leurs détenteurs.
- CONTENUS DES ECHANGES PROPREMENT DITS
L’essentiel des échanges a été focalisé sur le défi de la qualité de l’éducation et des lauréats
-La problématique liée à l’insuffisance du matériel didactique dans les écoles et des salles de cours au niveau des écoles d’application.
-La problématique liée à la maîtrise de la langue française. La recommandation proposée serait de réfléchir sur les stratégies de valorisation de la langue française
-Une exhortation : il faudrait favoriser l’émulation chez les enseignés et information sur la prochaine validation de la loi sur la Science et la Technologie.
-La nécessité de la révision de la philosophie sous-jacente à la création des centres d’enseignement des métiers dont l’implantation n’a pas permis de répondre aux attentes du Gouvernement.
Face à ces quelques défis, S.E. Monsieur le Ministre reconnaît le rôle des uns et des autres dans cette réforme dont l’enseignant est le pivot et à qui incombe toute la responsabilité.
Concernant la multiplicité des centres d’enseignement des métiers, l’Autorité de tutelle du MENRS reconnaît leur inadéquation si l’on se reporte aux objectifs de départ qui n’ont pas été atteints. Il est donc impérieux de revisiter la stratégie pour que les CEM viennent en appui au développement national.
Corrélativement à l’insuffisance des salles de cours dans les écoles d’application, il a été recommandé d’exploiter rationnellement celles déjà existantes.
-La conscience professionnelle des enseignants pourrait polariser la qualité des enseignements et des apprentissages si l’émulation était érigée en principe de gouvernance scolaire
-la Radio Scolaire NDERAGAKURA pourrait se révéler être un outil de visibilité des actions du Ministère. La mise en place d’un site web unique serait la bienvenue pour le nouveau ministère.
-Une nécessité pour maximiser la qualité des enseignements /apprentissages dans les écoles : renouer avec les procédés mnémotechniques, en l’occurrence la poésie, au vu de leur incidence sur la pérennisation de la vivacité de la mémoire et de l’intelligence de l’apprenant, les dissertations, etc.
– Défis liés aux actions prioritaires à mener : leur mise en œuvre effective commande un réaménagement des budgets accordés aux 2 ex-Ministères.
-L’outil de la communication est à exploiter pour revaloriser les actions à mener au sein du ministère. Recommandation : mettre en place une plateforme de gestion de l’information.
-Quels moyens mettre en œuvre pour renforcer les partenariats avec les autres Ministères si les moyens budgétaires alloués sont en deçà des nombreux enjeux auxquels le Ministère fait face ? Une bonne collaboration avec le Ministère ayant les finances dans ses attributions pourrait être davantage bénéfique.
-L’insuffisance des moyens accordés aux Directeurs Communaux de l’Enseignement nuit à la qualité des prestations, notamment ceux liés aux frais de fonctionnement.
-Quelques pistes pour maximiser les résultats escomptés au niveau de la qualité : réévaluer les conditions de travail dans les écoles, aussi bien pour les enseignants que pour les enseignés, réévaluer la qualité de la formation initiale et de la formation continue , valoriser la recherche et en redéfinir la place.
- Commentaires, avis et observations de l’Autorité de tutelle :
-L’unicité du secteur pourra garantir la fluidification au niveau de la résolution des nombreux défis à relever. C’est à ce prix même que la qualité des prestations sera améliorée.
-Face à la complexité des partenariats à nouer avec les Ministères concernés, il a été proposé de mettre en avant une posture : celle d’influencer le partenaire par des stratégies appropriées.
-Le manque ou l’insuffisance de financement ne devrait en aucun cas réduire les efforts au niveau des prestations à faire. L’essentiel est de rester positif dans tout ce que nous devons entreprendre et user de moyens de bord
-La problématique des DPE et des DCE est bien réelle mais il y a lieu de revitaliser le suivi-encadrement en dépit des moyens peu significatifs leur alloués.
-Quant à la problématique de collecte des données évoquée par le Responsable de la RSN, S.E. Monsieur le Ministre recommande de travailler de manière plus efficace avec un minimum de moyens.