Réunion du Ministre de l’Education Nationale et de la Recherche Scientifique à l’intention des Concepteurs des programmes du Fondamental,post Fondamental Général et Pédagogique,post Fondamental Technique et des Concepteurs des Centres des Métiers et Centres de Formation Professionnelle

 

En date du 4 Novembre 2020, au Centre de Formation Professionnelle de Kigobe,   Son Excellence  Monsieur le Ministre de l’Education Nationale et de la Recherche Scientifique,Dr.Gaspard BANYANKIMBONA en compagnie de  Monsieur le Secrétaire Permanent , de  Madame  l’Assistante du Ministre, de deux  Directeurs Généraux et leurs Directeurs de département, a tenu une réunion à l’intention des Concepteurs des programmes  à différents niveaux du Ministère de l’Education Nationale et de la Recherche Scientifique.

Contexte et Justification             

Il s’agit d’une séance d’échange sur les missions et le travail confié aux concepteurs de travail ; séance  qui s’inscrit dans une logique de dialogue, de communication et d’échanges sur les défis, les responsabilités de tout un chacun dans l’objectif de promouvoir la qualité au niveau des programmes  conçus. La réussite  et/ou l’échec  de l’éducation au niveau de tout le système éducatif burundais en est largement tributaire, la conception restant au demeurant  le nerf central  de la base de toute entreprise, si l’on en croit  S.E. Monsieur le Ministre  au cours de son exposé introductif.

Démarche méthodologique      

-Accorder  à qui voulait la prendre  la  parole  pour  identifier les contraintes et proposer, le cas échéant, des pistes d’accompagnement en vue d’améliorer la qualité des prestations découlant de la  conception des programmes  à différents niveaux

-S’approprier  la séance à l’issue  d’une proposition éventuelle  des ajustements éventuels.

Objectifs

-Identifier les défis qui minent le travail de conception des programmes et envisager, à court et à moyen terme, des voies et moyens à mettre en œuvre  tout en ayant à l’esprit  l’ancrage d’une conception des programmes  en phase avec les  évolutions du moment.

 

Conclusions et Recommandations

-Tant au niveau de l’enseignement technique  que celui de l’enseignement général et pédagogique, le travail de conception se heurte à de nombreuses difficultés liées à des contraintes  majeures, notamment  l’insuffisance  du budget, l’insuffisance des équipements, l’insuffisance des ressources  humaines eu égard  au volume  du travail  recommandé, etc.

-Evaluer les défis qui jonchent  le secteur  de la conception des programmes  et réfléchir profondément sur les voies et moyens appropriés pour les relever.

-Tout en faisant face aux défis conjoncturels  et/ou structurels  identifiés, adopter des stratégies à mettre en œuvre pour  l’ancrage  de la qualité  des  productions.

-Au futur, étendre, sinon privilégier les  conceptions  des programmes à faire aux  objectifs  clés   répondant  aux axes  stratégiques prioritaires de l’Education à savoir : l’Entrepreneuriat et l’Education à la Citoyenneté.

-Le caractère élitiste de l’enseignement traditionnel suivi  dans leur grande majorité  par  le gros du contingent des concepteurs des programmes     ne devrait pas  obnubiler  les évolutions à envisager  au niveau du profil de sortie adapté  à la situation du moment.  Il faudrait  davantage articuler  ce profil sur  deux enjeux majeurs : l’Entrepreneuriat  et l’Education à la Citoyenneté.

-Procéder  à  des expérimentations  à l’issue  de la conception d’un programme. Ici s’est dégagée  une nécessité  de mettre en place  des écoles d’application additionnellement aux 11   écoles pilotes existantes

-Valoriser  l’expertise  locale pour la validation de certains programmes au niveau national.

-La responsabilité des concepteurs   dans la réussite  et/ou l’échec  du système éducatif  aura été  une nécessité    recommandée  par  S.E. Monsieur le Ministre : en clair, sur fond de quelques  questions subrepticement posées, le profil et la carrure   d’un  concepteur  des programmes ont  été  définis ; la qualité  de concepteur  exigeant préalablement  un certain parcours  au niveau de  son curriculum professionnel.

-Combiner les efforts et assumer les responsabilités individuelles

-Le secteur  de l’enseignement  des métiers  et de la formation professionnelle se heurte  dans son expansion à une multitude de défis liés  notamment  au manque d’orientation  par rapport  à la durée  de la formation  et l’indisponibilité des professionnels. L’autre  défi y relevé concerne  le manque de budget  pour former des formateurs  des différents métiers. A cela s’ajoute l’instabilité des  personnels.

-Rendre fonctionnels  les CFP et rendre  professionnels  les enseignants  y  attachés.

-De là découlerait un profil de sortie des lauréats  aptes  a se prendre  en charge  et non qui sont à la charge de l’Etat !

-Sur base  des discussions autour  de l’enjeu  en rapport avec  les voies et moyens appropriés  pour asseoir     les qualités devant   être requises  pour devenir   de meilleurs  concepteurs, pas mal de considérations  ont fait jour : le passage   par la carrière de l’enseignement (ce qui signifie  avoir des notions de pédagogie  et de méthodologie), l’habilitation  avérée à   concevoir  des programmes,  etc.

-Améliorer les compétences et prendre en ligne de compte les acquis de l’expérience.

-Créer un cadre d’échanges  entre  concepteurs

-Une responsabilité  du Ministère : (i) Mettre en place  un cadre d’orientation curriculaire ; (ii)   doter  les structures  habilitées à la conception  des outils suffisants et  appropriés ; (iii) Professionnaliser le métier de conception ; (iv) créer de meilleures conditions  de conception des programmes.

En conclusion, quelques propositions  émises par l’Autorité  de Tutelle du MENRS pour  juguler l’inertie observée dans le travail de conception des programmes  aux différents niveaux

-Envisager  des opportunités  de formation des concepteurs

-Envisager un cadre de collaboration  entre  les différents bureaux  de conception des programmes

Envisager une collaboration  avec le bureau  d’élaboration des curricula  de l’Enseignement Supérieur

-Envisager  une capitalisation de l’expertise  nationale  afin que les manuels conçus  reflètent les réalités  du terroir

-Envisager une bibliothèque virtuelle

-Instaurer une plateforme nationale  du Curriculum.

La mise en œuvre  des différentes propositions  commande   la stabilité  des personnels, la pérennisation  du lien  entre concepteurs et enseignants par le truchement de  la création des écoles d’application en vue de  viser l’excellence  comme idéal.

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