Sous le Haut Patronage de Son Excellence la Première Dame, le Ministère de l’Education Nationale et de la Recherche Scientifique en collaboration avec les Partenaires au Développement a organisé un Forum National sur l’Education des Filles et des Femmes, du 03 au 05 décembre 2024, à l’Hôtel Royal Palace.Etaients présents : Tous les Hauts cadres et cadres du ministère, les Partenaires au Développements ,les agences des Nations Unis accréditées au Burundi ainsi que tous les intervenants dans le secteur de l’Education.
Le Forum National sur l’éducation des filles et des femmes a été organisé dans le cadre du lancement officiel de la campagne continentale « Afrique éduque ses filles« . Cet événement majeur vise à sensibiliser et à promouvoir l’importance de l’éducation des filles et des femmes à travers le continent africain. Le thème central, « Promouvoir l’éducation des filles et des femmes », souligne la nécessité d’un engagement collectif pour surmonter les obstacles à l’éducation et pour garantir l’égalité des chances.
L’éducation des filles et des femmes est un enjeu crucial pour le développement durable de l’Afrique. Malgré les progrès réalisés ces dernières années, de nombreuses filles continuent de faire face à des barrières significatives qui entravent leur accès à l’éducation. Ces obstacles incluent les mariages précoces, la pauvreté, les stéréotypes de genre et le manque d’infrastructures scolaires adéquates.
Dans son discours, Monsieur le Représentant de l’Union Africaine a d’abord souligné que c’est avec un immense honneur et une profonde gratitude qu’il se tient devant eux le jour de la tenue du Forum national sur l’Éducation des filles et des femmes. Cet événement revêt une importance capitale pour notre continent, car il est au cœur de notre mission collective de garantir un avenir meilleur pour toutes les filles et femmes africaines.
L’éducation est un droit fondamental et un puissant levier de développement. Elle transforme des vies, renforce des communautés et propulse des nations vers la prospérité. Pourtant, malgré les progrès réalisés ces dernières années, des millions de filles en Afrique continuent d’être exclues du système éducatif. Les défis sont nombreux : les inégalités socio-économiques, les mariages précoces, la violence basée sur le genre, et l’accès limité aux infrastructures scolaires.
En tant que représentants de l’Union africaine, a-t-il suggéré, la responsabilité de plaider pour des politiques qui soutiennent l’éducation des filles. Il est impératif que nous travaillions ensemble pour :
– Promouvoir l’accès à l’éducation : Il est essentiel d’éliminer les barrières qui entravent l’accès à l’éducation. Cela inclut le renforcement des infrastructures scolaires, la mise en place de programmes de sensibilisation, et le soutien aux familles pour qu’elles puissent envoyer leurs filles à l’école.
– Lutter contre les stéréotypes de genre : Nous devons nous attaquer aux normes culturelles et sociales qui perpétuent les inégalités. L’éducation doit être un outil d’émancipation, permettant aux filles de réaliser leur potentiel et de devenir des leaders dans leurs communautés.
– Encourager les programmes STIM : L’éducation des filles ne doit pas se limiter aux matières traditionnelles. Il est crucial de les encourager à s’engager dans les sciences, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques, afin de les préparer à des carrières qui façonneront l’avenir de l’Afrique.
–Renforcer les partenariats : Nous avons besoin d’une collaboration solide entre les gouvernements, les ONG, le secteur privé et la société civile. Ensemble, nous pouvons créer des initiatives innovantes qui répondent aux besoins spécifiques des filles et des femmes.
Investir dans la formation des enseignants : Des enseignants bien formés et sensibilisés aux enjeux de l’éducation des filles sont essentiels pour créer un environnement d’apprentissage inclusif et stimulant.
Il a continué en disant que l’éducation des filles et des femmes n’est pas seulement une question de justice sociale, mais elle est également un facteur clé pour le développement économique et la paix sur notre continent. Investir dans l’éducation des filles, c’est investir dans l’avenir de l’Afrique.
En conclusion, il les a appelé à un engagement renouvelé. Faisons en sorte que chaque fille ait la chance d’apprendre, de grandir et de réaliser ses rêves. Ensemble, construisons un avenir où chaque fille en Afrique a accès à une éducation de qualité.
Quant au Ministre de l’ENRS dans son allocution, il a revêtu l’importance capitale de l’évènement pour notre pays, car il aborde un enjeu fondamental pour notre avenir sur l’éducation des filles et des femmes.
L’éducation est un droit inaliénable, une clé essentielle pour l’émancipation et le développement de notre société. Pourtant, malgré les progrès réalisés ces dernières années, des millions de filles dans le monde continuent d’être privées de ce droit. Il est de notre devoir de nous engager, ici et maintenant, à changer cette réalité.
Nous savons que lorsque les filles sont éduquées, les bénéfices vont bien au-delà de leur propre vie. Une éducation de qualité permet non seulement d’améliorer leur statut économique et social, mais elle a également un impact positif sur la santé, le bien-être et le développement de leurs familles et de leurs communautés. Les études montrent que chaque année supplémentaire de scolarité pour une fille peut augmenter ses revenus futurs et ceux de sa famille.
Cependant, des obstacles subsistent. Les mariages précoces, la pauvreté, l’absence d’infrastructures scolaires adaptées et les stéréotypes de genre sont autant de freins à l’éducation des filles. C’est pourquoi nous devons renforcer notre engagement en matière de politique éducative, en garantissant un accès équitable à l’éducation pour toutes les filles, quel que soit leur milieu.
Au cours des prochaines années, notre ministère mettra en œuvre plusieurs initiatives concrètes :
- Programmes de sensibilisation : Nous lancerons des campagnes de sensibilisation pour promouvoir l’importance de l’éducation des filles dans toutes les régions de notre pays.
- Amélioration des infrastructures scolaires : Nous investirons dans la construction et la réhabilitation d’écoles, en veillant à ce qu’elles soient accessibles et sûres pour les filles.
- Soutien aux familles : Nous mettrons en place des programmes d’aide financière pour les familles à faible revenu afin de réduire les obstacles économiques à l’éducation des filles.
- Formation des enseignants : Nous renforcerons la formation des enseignants pour qu’ils soient mieux préparés à encourager et soutenir les filles dans leur parcours scolaire.
Pour clore son allocution, il a souligné qu’ensemble, nous avons le pouvoir de transformer l’éducation des filles et des femmes dans notre pays. Il a interpelé à tout le monde à unir nos forces, à dépasser les différences et à travailler main dans la main pour garantir que chaque fille ait la chance de s’épanouir à travers l’éducation. Investir dans l’éducation des filles, c’est investir dans notre avenir commun. Ensemble, construisons un monde où chaque fille est libre d’apprendre, de rêver et de réaliser son potentiel.
Dans le mot de circonstance, Son Excellence la Première Dame du Burundi a salué avec l’honneur la tenue de ce Forum national sur l’éducation des filles et des femmes au Burundi. Votre présence témoigne de notre engagement collectif à bâtir un avenir meilleur pour nos filles et nos femmes, car l’éducation est la clé qui ouvre les portes du développement.
L’éducation des filles n’est pas seulement un droit fondamental, mais elle est également essentielle pour le progrès de notre nation. Quand nous investissons dans l’éducation des femmes, nous investissons dans la santé, dans l’économie et dans la paix.
Les statistiques sont claires : chaque année supplémentaire de scolarité pour les filles augmentent leurs revenus futurs, améliore la santé de leurs familles et renforce la société dans son ensemble.
Cependant, nous savons que des défis persistent. Trop de filles au Burundi sont encore confrontées à des obstacles tels que la pauvreté, les normes culturelles et les violences basées sur le genre. Nous devons travailler ensemble pour surmonter ces obstacles. Cela nécessite la collaboration de tous les acteurs : le gouvernement, la société civile, les institutions éducatives, et surtout, vous, les leaders communautaires.
Son Excellence la Première Dame a appelé aux participants audit Forum à agir, à encourager les familles à scolariser leurs filles, à créer des environnements d’apprentissage sûrs et inclusifs, et à promouvoir des programmes qui soutiennent les jeunes filles dans leur parcours scolaire. Ensemble, nous pouvons créer un écosystème favorable à l’éducation des filles.
Elle a aussi souligné l’importance des modèles féminins. Nous devons mettre en avant les réussites des femmes dans divers domaines afin d’inspirer nos jeunes filles à poursuivre leurs rêves. Chaque femme éduquée peut devenir une source d’inspiration, un mentor et un moteur de changement dans sa communauté.
En concluant , Elle a remercié les participants pour leur engagement et leur passion pour l’éducation des filles et des femmes. Ensemble, faisons de l’éducation une priorité et une réalité pour toutes les filles du Burundi. L’avenir de notre nation est entre nos mains, et il commence avec l’éducation.
Soulignons que les 3 jours qu’à durer le Forum National des filles et des femmes des recommandations ont été formulées ː
- Sensibiliser les jeunes filles dès le bas âge pour qu’elles participent activement et massivement dans les Sciences, Technologie, Ingénierie, Mathématiques (STIM) ;
- Créer des réseaux des jeunes aux niveaux national et international pour des discussions/échanges relatifs à la science, la technologie et l’innovation ;
- Appuyer financièrement et matériellement les filles et les femmes en vue d’améliorer leur participation dans les STIM ;
- Encourager les filles, à travers notamment la mise en place des programmes de soutien pour leurs familles et l’octroi des bourses d’études afin qu’elles aient un niveau supérieur en STIM ;
- Renforcer les compétences des filles et femmes en entrepreneuriat innovant pour leur autonomisation financière ;
- Promouvoir les formations techniques et professionnelles qui ouvrent de nouvelles opportunités dans des secteurs porteurs, comme les technologies, la santé ou l’agriculture durable ;
- Etablir des réseaux de mentors et de jeunes filles au niveau local pour favoriser les interactions régulières et influencer les filles à suivre les filières taboues ;
- Appuyer /soutenir les filles/femmes entreprenantes pour que leurs actions soient plus visibles ;
- Prendre en compte l’aspect genre lors de l’élaboration/planification des projets/programmes ;
- Exploiter les opportunités offertes par les organisations nationales et internationales sous forme de stage ou de recherche d’exécutants de projets et programmes afin de favoriser un meilleur engagement des filles et des filles pour l’éducation ;
- Mettre en place des politiques qui permettent d’alléger les charges familiales en matière de scolarisation afin de permettre aux enfants et adolescents en dehors de l’école (EADE), spécialement les filles et les femmes, de regagner aisément le chemin de l’école ;
- Elaborer une stratégie nationale d’intégration des EADE dans le système éducatif burundais ;
- Promouvoir l’accès des femmes au financement par des micro-crédits, des prêts à faible taux d’intérêt et des subventions pour les soutenir dans le démarrage de projets et dans l’acquisition de compétences commerciales et managériales ;
- Renforcer des cadres politiques permettant de garantir un accès équitable aux opportunités de formation et soutenir les initiatives innovantes et inclusives ;
- Sensibiliser les écoles à l’importance de soutenir le développement du leadership chez les jeunes filles ;
- Mettre à l’échelle l’approche du leadership féminin afin d’éliminer progressivement les barrières culturelles qui consacrent l’inégalité de genre en défaveur des filles et des femmes de rehausser la confiance en soi chez elles ;
- Organiser des séances de formation sur l’agentivité dans les écoles afin d’aider les filles à découvrir leurs forces et leurs talents ;
- Intégrer le genre dans les contenus de formation et prévoir un matériel éducatif illustrant les concepts de genre et montrant leur pertinence dans différents contextes ;
- Réviser la Loi sur l’Enseignement primaire et secondaire au Burundi afin d’y inclure des clauses qui rendent obligatoire l’enseignement fondamental au Burundi ;
- Former des groupes de jeunes qui se consacrent à des questions spécifiques comme l’éducation des filles, l’éducation à la santé et au bien-être ou l’accès à des ressources éducatives ;
- Sensibiliser les jeunes filles et femmes à participer aux réunions communautaires et aux fora où des décisions importantes sont prises ;
- Organiser des formations sur les questions de genre et les biais inconscients y afférents afin d’adopter un langage neutre dans les manuels scolaires et les différentes communications ;
- Renforcer les capacités des enseignants à tous les niveaux afin qu’ils soient mieux outillés pour éradiquer petit à petit les stéréotypes culturels qui impactent souvent les milieux scolaires ;
- Assurer la coordination des actions des partenaires pour la sensibilisation des milieux familiaux, religieux et scolaires à couper progressivement court avec de vieilles coutumes de traitement différentiel des filles et des garçons ;
- Renforcer les groupes de soutien aux victimes, notamment par la mise en place d’espaces sûrs où les élèves victimes de Violences Basées sur le Genre (VBG) peuvent parler de leurs expériences et recevoir du soutien ;
- Actualiser la plateforme nationale d’alerte en place pour faire face aux cas d’urgences, avec un plan de contingence bien actualisé.
- Organiser une rencontre de tous les partenaires de l’éducation pour statuer sur la réintégration scolaire des filles victimes des grossesses non désirées
- Punir de façon exemplaire les auteurs des grossesses non désirées en milieu scolaire.
- Produire en 2024 un livre sur le leadership féminin renfermant différents témoignages des femmes leaders
- Evaluer les actions déjà entreprises
- Disposer les codes pénaux pour punir les
- Renforcer les corroborations entre milieu scolaire et parent
- Construire les homes pour poursuivre les études supérieurs.