En dates du 20 au 22 août 2024, en collaboration avec l’UNICEF, le Ministère de l’Education Nationale et de la Recherche Scientifique a organisé un atelier de coordination des intervenants dans le secteur de l’eau, Hygiène et assainissement(EHA) en milieu scolaire, Hôtel des Plateaux.
Dans son mot, le Représentant de l’UNICEF a souligné que c’est un honneur pour lui de s’adresser et d’échanger avec les participants sur un sujet essentiel pour le bien-être et l’éducation de nos enfants – la coordination des acteurs de l’eau, de l’hygiène et de l’assainissement en milieu scolaire.
Comme nous le savons, fournir des services EHA adéquats dans les écoles n’est pas une mince affaire. Cela nécessite la collaboration de multiples parties prenantes – ministères de l’Éducation, de l’Eau, de la Santé, autorités locales, communautés scolaires et partenaires de développement. Chacun a un rôle à jouer, mais trop souvent, le manque de coordination entre ces acteurs entrave la réalisation de nos objectifs communs. L’UNICEF Burundi, a pu constater à quel point une coordination efficace était cruciale pour garantir l’accès durable à l’eau potable, à des installations sanitaires adaptées et à de bonnes pratiques d’hygiène dans les écoles. Lorsque les rôles et responsabilités sont clairs, que l’information circule bien et que les ressources sont mobilisées de manière concertée, les résultats sont nettement meilleurs.
C’est pourquoi l’UNICEF encourage vivement la mise en place de mécanismes de coordination formels, aux niveaux national et local. Cela peut prendre la forme de comités ou de plateformes de concertation réunissant régulièrement les différents acteurs. Ainsi, les plans, budgets et activités pourront être harmonisés, les synergies identifiées et les goulots d’étranglement résolus. Il a interpelé qu’on doit également renforcer les capacités des autorités locales et des communautés scolaires pour qu’elles puissent assurer une gestion et un entretien durables des infrastructures et services EHA. Trop souvent, de beaux projets s’effritent faute d’un suivi et d’un entretien adéquat.
Enfin, impliquer étroitement les élèves, les enseignants et les parents d’élèves est essentiel. Leurs contributions et leur appropriation des services EHA sont la clé d’une transformation durable des comportements.
Il a terminé en soulignant que l’accès à l’eau, à l’hygiène et à l’assainissement en milieu scolaire n’est pas un luxe, que c’est un droit fondamental pour nos enfants. Relevons ensemble ce défi par une coordination renforcée de tous les acteurs concernés. C’est le seul moyen d’offrir à nos élèves les meilleures conditions d’apprentissage et de développement.
Dans son discours, Monsieur le Secrétaire Permanent, Pr. Frédéric BANGIRINAMA qui a ouvert les activités de l’atelier a salué avec plaisir et l’accueil chaleureux aux participants à cet atelier pour analyser ensemble la stratégie de coordination des différents intervenants dans le secteur de l’eau, hygiène et assainissement en milieu scolaire dans le strict respect des normes et priorités du Ministère .A –t-il martelé, que depuis l’introduction de la réforme du fondamentale ,soutenue par les efforts du Gouvernement mettant en place la politique de gratuité de l’enseignement fondamental, les effectifs des élèves ont sensiblement augmenté dans les classes ,ce qui a poussé une forte demande des salles de classes et des équipements scolaires en général et des infrastructures sanitaires en particulier.
En plus, grâce aux efforts de la population, un bon nombre des salles de classe a été construit à travers les travaux de développement communautaire. A la suite des moyens limités, les infrastructures d’eau, hygiène et assainissement dans les écoles n’ont pas suivi le même rythme. Pour une bonne orientation de tous les intervenants en matière de construction scolaires et installations connexes, le Ministère ayant l’Education dans ses attributions avec l’appui de l’UNICEF a élaboré un document des normes et standards de constructions et équipements scolaires incluant l’aspect eau, hygiène et assainissement dans les écoles. En effet, l’accroissement du nombre d’élèves dans les établissements scolaires ne va pas de pair avec l’augmentation des infrastructures WASH.Ainsi,l’insuffisance des latrines, le manque d’eau potable et le problème d’entretien des infrastructures existantes d’eau, hygiène et assainissement font que certaines infrastructures sanitaires et hydrauliques se dégradent progressivement, constituent un risque pour la santé des élèves et l’une des causes des abandons scolaires.
De ce fait, selon les données de l’annuaire statistique établi par le Bureau de la Planification, sur 2304 structures du préscolaire, 1061 sont alimentées en eau potable, soit 46,05 ٪des structures du préscolaires. Sur 3443 cabines du préscolaire, 3251 sont en bon état ; soit 94,42٪
Malgré tout ce qui est susdit, des efforts considérables sur l’amélioration de l’accès, de la qualité des infrastructures et de l’éducation ont été conjugués par le Gouvernement du Burundi et les différents partenaires qui interviennent dans le domaine de l’éducation surtout la communauté, les confessions religieuses, les ONG(s) ont apporté leur pierre à l’édifice en appui au Gouvernement pour assurer l’augmentation des infrastructures scolaires et connexes sans oublier leur entretien et maintenance.
Dans cette optique, le Gouvernement du Burundi en appui avec l’AFD et l’UNICEF a défini un cadre stratégique des interventions en ce qui concerne l’entretien et la maintenance des infrastructures scolaires au Burundi. L’exercice budgétaire 2024-2025 vient de commencer il y a une semaine. C’est une bonne occasion pour le MENRS de pouvoir enregistrer toutes les activités qui seront réalisées par différents partenaires ici présents dans nos écoles.
Cela va permettre non seulement d’éviter la dispersion des efforts, mais aussi d’éviter les doublons dans les différentes interventions. Il est donc la responsabilité du BISEM à effectuer le cadrage des différents intervenants pour aboutir à des infrastructures WASH résilientes et adaptées à la réalité du moment. Il s’avère indispensable qu’un appui financier soit dirigé à l’endroit de ce bureau pour bien réaliser cette noble mission. Avant de clôturer son allocution, Monsieur le, Secrétaire Permanent au MENRS a souhaité que les contributions vont converger sur la politique commune en matière d’intervention dans le secteur WASH en milieu scolaire et a rendu un hommage vibrant à tous ceux qui appuient le secteur éducatif burundais et ainsi que les partenaires qui ne cessent pas d’accompagner dans le processus de planification opérationnelle et de consolidation de notre système éducatif en général.
A la fin de l’atelier, une série des recommandations a été formulée :
- L’appropriation et le leadership du secteur d’Eau, Hygiène et Assainissement (EHA) dans les écoles par le Ministère en charge de l’Education avec la mise en place d’un cadre de coordination du secteur d’EHA dans les écoles avec les ministères en charge de de la Santé Publique, de l’Hydraulique, des Finances et de l’Intérieur ;
- Actualisation de la politique WASH par le Ministère en charge de l’hydraulique et élaboration de la stratégie EHA dans les écoles ;
- Développement/renforcement du système de suivi régulier du secteur EHA dans les écoles sur base des indicateurs alignés sur les ODD (4 et 6) ;
- L’intégration des critères d’évaluations du secteur EHA dans les écoles dans les indicateurs d’évaluation des performances des écoles ;
- Actualisation du Diagnostic national des infrastructures et des équipements scolaires.