En dates du 29 au 30 novembre 2022, en province de Rutana, le Ministère de l’Education Nationale et de la Recherche Scientifique a organisé, à travers l’Académie Rundi, un atelier de deux jours à l’intention des Directeurs des écoles et professeurs des langues de la région sud.
Monsieur le Directeur Provincial de l’Education de Rutana a pris la parole pour prononcer son mot de bienvenue à l’endroit des participants à la réunion. Il a, d’entrée de jeu, profité de cette occasion pour exprimer ses vifs remerciements à l’endroit du Ministre de l’Education Nationale et de la Recherche Scientifique pour avoir pensé à organiser cette réunion dans les enceintes d’ITEKA Center et a souhaité un bon séjour à Rutana durant la période que va durer l’atelier.
Le discours de circonstance a été prononcé par le Secrétaire Exécutif Permanent de l’Académie Rundi, Pr. Clément BIGIRIMANA. Dans son discours, il a parlé de l’objectif principal dudit atelier qui est organisé dans le cadre d’échanger avec les Directeurs d’écoles et les professeurs des langues sur les missions et le fonctionnement de l’Académie Rundi.
Cet atelier est organisé à l’intention des enseignants des langues, c’est-à-dire : le Français, le Kirundi, le Kiswahili et l’Anglais ainsi que les Directeurs des écoles où l’on a échangé sur l’importance de la langue dans la vie courante mais aussi sur les missions et le fonctionnement de l’Académie Rundi qui sont des missions nobles entre autres qui consistent à créer un dictionnaire de référence sur les langues, des nouveaux mots et à leur validation.
Cet atelier a montré aux participants la complémentarité qui existe entre les langues et la Politique Linguistique Nationale du fait que cette politique fait partie de l’une des missions de l’Académie Rundi qui est celle de l’exécution et de la supervision de la Politique Linguistique Nationale.
L’attente des participants à l’atelier est de s’approprier l’importance de la langue et son rôle dans la vie d’un pays et d’un être humain, mais aussi la compréhension de la complémentarité entre les langues de telle sorte que les participants qui sont des enseignants des différentes langues sachent qu’aucune langue n’est supérieure à une autre, mais qu’elle est immaculée et chère à son locuteur et que son importance est liée au contexte socio-temporel.
Il a invité les participants à mettre en avant surtout la langue nationale qui est le Kirundi, et qui est même le socle de la vie du Burundi et d’un burundais et qui constitue même son identité. Les participants ont souligné que dans certaines écoles, certains enseignants de Kirundi sont sous-estimés pensant que cette discipline n’a pas d’importance.
Nous sommes tenus de sensibiliser les gens sur l’importance de telle ou telle langue pour que l’on sache que le kirundi prime sur toutes les langues existantes au Burundi. Les enseignants doivent être considérés et valorisés au même titre que les enseignants des autres disciplines, et que le Kirundi doit servir de piédestal dans l’enseignement burundais du post-fondamental au fondamental.
A mesure de s’exprimer dans d’autres langues étrangères en ignorant la langue maternelle qui est le kirundi, il y a risque d’atrophier l’identité accompagnée de la perte de la culture. Les participants ont recommandé qu’il y ait la complémentarité entre langues et le respect mutuel des locuteurs respectifs.